Du malt pour le grand export à partir des orges françaises

Du malt pour le grand export à partir des orges françaises

Sur le port de Rouen, conscient de la position stratégique du site, Michel Soufflet construit une malterie en 1999, à proximité des silos de l’activité négoce et aujourd’hui du moulin. Stéphane Bernard, responsable production, rappelle que « ce fut la première activité de transformation créée par l’entreprise ». Grand bien lui en a pris, vu qu’aujourd’hui, le groupe est devenu leader mondial de la production de malt. « Une dimension cohérente, d’après le responsable, sur un marché très concentré. Les quatre premiers brasseurs mondiaux représentent 50 % des ventes de bière. »

La malterie de Rouen produit 115.000 t par an de malt standard, appelé Pilsen, uniquement destiné à l’export. « La position stratégique du site fait que nous en expédions 260.000 t », explique Stéphane Bernard. Nous réceptionnons le malt d’autres usines du groupe. » Les lots constitués sont chargés sur les navires, de 5.000 à 21.000 t de capacité, vers le Havre qui distribue vers le Brésil, le Venezuela, le Japon.

Le malt peut se conserver plusieurs années

L’orge travaillée à Rouen est issue aux trois quarts de l’activité Soufflet Agriculture. Il s’agit pour moitié de variétés à 6 rangs d’hiver et pour l’autre moitié de 2 rangs de printemps. La matière première arrive tous les jours par train, péniche ou camion. Le responsable détaille le processus de transformation de l’orge en malt. « Un cycle démarre avec un lot d’orge calibrée (taille du grain > 2,5 mm), à 13 % d’humidité. Elle subit une première période de trempe de 24h, qui consiste à lui faire subir une alternance de phases immergées et émergées, pour atteindre 33 %. Puis une deuxième trempe de 24h qui l’amène à 41 %.

L’orge passe ensuite dans le germoir. Disposée sur 1,30 m d’épaisseur et 28 m de diamètre, pendant cinq jours, avec une ventilation continue et un brassage des grains deux fois par jour qui déclenchent la germination. A l’issue de cette étape, j’obtiens un malt vert, à 43 % d’humidité, qui va passer au touraillage, pendant deux jours. Les grains germés, disposés en une couche d’1 m sur 32 m de diamètre, sont séchés. L’humidité descend alors à 4 %. En sortie, le malt, produit sec, stabilisé, peut se conserver plusieurs années. Le dégermage est la dernière opération nécessaire avant que l’utilisation en brasserie ne soit possible. Trente-deux cellules de 1.300 t servent au stockage du malt prêt à être expédié. »

Id de la galerie incorrectement formaté :

Chiffres clés de l’activité malterie du groupe Soufflet

Capacité de production

(9 malteries en France, 17 à l’étranger)

2.145.000 t dont 37,8 % en France et 62,2 % à l’étranger

Chiffre d’affaires 

 876 M€

Export (ventes hors pays d’implantation) 

 49 %

Export (ventes hors France) 

 93 %

Effectifs 

 994

 

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