« C'est la survie d'une majorité d'entre eux qui est en jeu. Bruxelles, fidèlement suivi par l'Ump et le PS, a commencé par détricoter patiemment tous les mécanismes de régulation et d'aides efficaces de la politique agricole, réduite au passage comme peau de chagrin », a dit l'eurodéputée lors d'une conférence de presse. « Les agriculteurs n'en peuvent plus car on les a poussés au bord du précipice. Tout ce qui est construit aujourd'hui consiste à leur donner des coups dans le dos pour qu'ils tombent », a-t-elle affirmé dans les travées du sommet, qu'elle a parcourues pendant deux heures dans la foulée du ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll.
« La Pac, qui a perdu 40 % de ses budgets en euro constant depuis 2000, n'est plus apte à faire progresser notre agriculture, ni même d'ailleurs à la protéger. Aucune grande puissance de ce nom ne voudrait d'une telle politique agricole », a-t-elle dit. L'agriculture, déclare-t-elle, est « le cheval de bataille » de son parti, qui enregistre de très bons scores en milieu rural depuis deux ans. « L'irresponsabilité » des institutions européennes « mène tout droit à la catastrophe et la révolte », a insisté Marine Le Pen, en référence à la colère de légumiers bretons qui ont incendié le centre des impôts et la Mutualité sociale agricole de Morlaix (Finistère) fin septembre.
Lors de cette sortie très médiatique, la présidente du FN a été très applaudie et assaillie de demandes de « selfies ». Quelques voix discordantes ont fusé pour dénoncer sa venue.