La convergence partielle à 70 % des paiements de base et la majoration des 52 premiers hectares (20 % de l’enveloppe des aides du premier pilier après 2014) sont sources de distorsions avec les principaux concurrents européens, les céréaliers allemands. C’est le message de vigilance porté par l’Agpb (Association des producteurs de blé) auprès de la Commission de Bruxelles. Dans un communiqué paru le 22 octobre 2013, l’Association spécialisée liée à la Fnsea écrit :
« De graves distorsions de concurrence affecteraient les céréaliers français par rapport à leurs homologues européens, allemands notamment, si notre pays mettait en œuvre de manière excessive les options nationales ouvertes par la nouvelle Pac. La compétitivité des producteurs français, dont les ventes à l’exportation apportent un excédent de 7,5 milliards d’€ par an, en serait lourdement entamée. Des dispositions qui aboutiraient à créer une telle situation ne seraient pas conformes aux textes fondamentaux de l’Union Européenne ».
« Il est inconcevable que notre pays contribue au démantèlement de la seule grande politique européenne existante, la Politique Agricole Commune, par une utilisation excessive des options nationales disponibles. Le secteur céréalier exporte 50 % de sa production et peut contribuer activement au redressement économique du pays. Plutôt que d’ignorer ces atouts, il faut les valoriser. Il serait temps que nos propositions soient prises en considération », a déclaré Philippe Pinta, président de l’Agpb.