La légère reprise de l'euro face à la pression du dollar n'encourage pas non plus les achats : à Londres en fin de matinée (11h00 GMT), l'euro valait 1,1418 dollar contre 1,1404 jeudi soir, après être monté mardi à 1,1616 dollar, son niveau le plus fort depuis fin août. L'euro bénéficie des incertitudes qui pèsent sur le dollar avant la publication des chiffres mensuels sur l'emploi américain, attendus dans la journée, qui donneront une indication cruciale sur l'évolution de la croissance économique et la perspective des taux d'intérêt aux États-Unis.
Peu après 14h15 (12h15 GMT), la tonne de colza s'échangeait à 361 euros, en contraction de 75 centimes pour l'échéance la plus proche (août) et à 366,25 euros pour celle de novembre, en baisse d'1,50 euro dans un marché très peu animé de moins de 600 lots échangés. Côté cultures, malgré un avancement rapide des semis au Canada, les conditions sèches actuelles « poussent naturellement à la prudence sur l'état des levées », indique le cabinet Agritel dans sa note quotidienne.
Ce dernier attire également l'attention sur les précipitations qui baignent actuellement l'Argentine et poussent « l'ensemble des analystes à revoir les perspectives de production de ce pays en soja, où des surfaces ont bien été endommagées en pleine période de récolte ». Les mouvements sur le marché du soja affectent fréquemment celui du colza. Le rapport mensuel de l'USDA, attendu mardi prochain, devrait intégrer cet élément et « conduire ainsi à un net ajustement à la baisse de la production argentine par rapport aux estimations du mois dernier, qui s'élevaient à 59 Mt » estime Agritel.