Alors que les opérateurs attendaient une révision à la baisse de stocks déjà très tendus aux Etats-Unis, le ministère de l'agriculture a déçu en ne modifiant pas d'un iota sa projection, contrairement à ce que les marchés avaient anticipé, faisant grimper les cours. En France, Benoît Piètrement, chef du conseil spécialisé grandes cultures de France Agrimer, a averti mercredi de la situation compliquée, cette année encore, pour bon nombre de producteurs de colza : « on voit des parcelles dans un état bien triste, suite à l'épisode de gel », a déclaré M. Piètrement lors d'un point presse organisé mercredi.
Il a expliqué que des parcelles de colza avaient préalablement été affaiblies par des attaques d'insectes, et n'ont pas résisté au froid par la suite. « Nous ne disposons pas encore de chiffres, mais nous constatons des retournements de parcelles actuellement. Dans mon secteur (Marne), la situation est pire que l'an dernier », a souligné Benoît Piètrement, agriculteur et président de l'union de coopératives Novagrain.
Peu avant 15h00 (14h00 GMT) sur Euronext, la tonne de colza progressait de 3,25 euros sur l'échéance de mai à 512,50 euros, et de trois euros sur l'échéance d'août à 449,50 euros, pour environ 4 600 lots échangés.