Les cours des céréales ont été emportés dans le rouge ce lundi soir à Chicago par un nouveau décrochage des cours du brut. L’or noir a en effet dévissé de plus de 5 % en réaction aux frappes israéliennes en Iran, qui ont finalement épargné les infrastructures pétrolières du pays et qui auraient provoqué des dégâts limités. La prime de risque liée à un embrasement du conflit dans la région s’est par conséquent rapidement résorbée, tandis que les craintes liées à la demande mondiale à moyen terme dans un contexte macroéconomique déprimé, elles, persistent.
Les cours du maïs et du soja demeurent par ailleurs mis sous pression par la rapide avancée des récoltes américaines et leur potentiel très élevé. Les pluies enregistrées en Amérique du Sud ont par ailleurs permis un rattrapage conséquent de retards de semis de soja au Brésil depuis la mi-octobre. À noter toutefois, l’USDA a encore confirmé les ventes de 124 kt de maïs au Japon, ainsi que 120 Kt vers des destinations inconnues, et a ainsi redonné un peu de soutien à la tendance.
Les inspections hebdomadaires de soja (2,4 Mt), de maïs (824 kt) et de blé (249 kt) dans les ports américains sont par ailleurs restées conformes aux attentes du marché la semaine dernière. Les cours du blé ont, de leur côté, reculé face à une concurrence russe encore compétitive et à l’annonce de pluies bénéfiques et généreuses dans le Midwest durant les sept prochains jours. Des perspectives de production relevées en Argentine affaiblissent également les prix de la céréale à paille.
À la clôture de Chicago, le blé SRW à échéance décembre 2024 a reculé de 10,25 c$/bu, à 5,59 $/bu. Le maïs à terme décembre 2024 s'est relâché de 4,5 c$/bu à 4,11 $/bu. La fève de soja à livraison janvier 2025 s'est enfoncée de 11,5 c$/bu, à 9,86 $/bu.
