Premier conseil stratégique phytosanitaire réalisé pour 45 % des agriculteurs

Traitement herbicide
Et vous, avez-vous réalisé votre premier CSP ? Venez répondre dans les commentaires ci-dessous. (©Terre-net Média)

Dans le cadre de la séparation de la vente et du conseil phytosanitaire, la loi Egalim de 2018 a instauré l'obligation, pour les agriculteurs, de réaliser un conseil stratégique phytosanitaire (CSP), nécessaire pour obtenir son Certiphyto à partir du 1er janvier 2024. Mais face aux difficultés rencontrées pour réaliser tous ces diagnostics dans les délais impartis, le ministère de l'agriculture a revu sa copie en accordant un délai supplémentaire.

Selon le décret publié au Journal officiel du 28 décembre 2023, il est ainsi possible de renouveler son Certiphyto même en l'absence de conseil stratégique jusqu'au 31 décembre 2027. Mais la dérogation n'est valable qu'à condition de pouvoir « présenter un justificatif de prise de rendez-vous avec un conseiller agréé », précise le ministère

Où en est-on ? 45 % des agriculteurs indiquent avoir réalisé leur premier CSP dans un sondage publié entre le 2 et le 9 janvier 2024 sur terre-net.fr (2 089 votants). Pour 10 % des répondants, le rendez-vous est programmé et pour les 45 % restants, cela reste à faire.

Retrouvez les résultats résumés ci-dessous :

Que pensent les agriculteurs du CSP ?

Le moins que l'on puisse dire, c'est que cette obligation fait réagir... « Une perte de temps et d'argent, pour Jojo, lecteur de Terre-net. C'est une mesure supplémentaire, totalement déconnectée et inefficace, encore une décision "hors sol" ».

« Je viens de le faire, c'est honteux : on n'apprend rien et on perd une journée », commente aussi Julien Hermeline sur la page Facebook de Terre-net.

Laurent est du même avis : « le CSP est une prestation inutile qui n'apporte rien, qui ne se valorise pas, qui ne donne aucune solution, ni conseil sur le choix des phytos à utiliser. Son seul intérêt est de ponctionner de l'argent chez ceux qui utilisent les produits pour maintenir des structures en baisse de ressources ou de créer de nouvelles sociétés qui vont vivre sur le dos du monde agricole. Si on veut du conseil utile, il y a déjà les structures indépendantes (Ceta par exemple). Pour tout le reste c'est du foutage de g*****, mais qu'ils en profitent car dans quelques années il n'y aura plus rien, 2030 approche. »

« Cette obligation n’a aucun sens et n'ajoute qu’une contrainte supplémentaire au mille-feuille administratif », témoignait aussi Thomas Poinot, céréalier en Charente-Maritime au printemps dernier sur Terre-net. Le seul point positif pour lui : « les moments de discussion avec les collègues agriculteurs, mais on n’a pas attendu le CSP pour ça. »

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