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Récolte 2022
Rendements en hausse, qualité confirmée : beau bilan pour les colzas !

Récolte du colza (©Image par <a href="https://pixabay.com/fr/users/miss_cask-12781742/?utm_source=link-attribution&utm_medium=referral&utm_campaign=image&utm_content=4378879">Miss_CASK</a> de <a href="https://pixabay.com/fr//?utm_source=link-attribution&utm_medium=referral&utm_campaign=image&utm_content=4378879">Pixabay</a>)
Récolte du colza (©Image par Miss_CASK de Pixabay)

La récolte du colza d’hiver 2022 s’est achevée autour du 10 août dans le nord de la France. Et bonne surprise, la crucifère, servie par sa rusticité, s’en sort mieux que la plupart des grandes cultures, mises à mal depuis le mois de mai par la chaleur et l'absence de précipitations. 

« Le colza se distingue cette année par de très bons rendements, des surfaces en progression et une teneur en huile élevée », indiquaient dans un communiqué commun FranceAgriMer, Terres Inovia et Arvalis, faisant le bilan des récoltes de grandes cultures, le 10 août 2022. Après avoir bénéficié de bonnes conditions d’implantation et de développement à l’automne, la plante a tiré son épingle du jeu en profitant notamment d’une faible pression parasitaire, liée aux conditions climatiques sèches.

Des rendements “bons à très bons” avec 35,7 q/ha en moyenne

Si des disparités existent selon la profondeur des sols et leurs réserves hydriques, force est de constater que le colza a remarquablement bien résisté au sec. Sur une large partie du pays les rendements sont unanimement qualifiés de “bons à très bons”, particulièrement dans le tiers nord de la France avec localement des pics à 45 q/h et plus. La moyenne s’affiche à 35,7 q/ha, un chiffre en hausse de 2,1 q/ha par rapport à 2021. 

Un bilan à nuancer légèrement dans le Sud-Ouest et en Poitou-Charentes. La pluviométrie en berne et plusieurs épisodes caniculaires ont dans ces deux régions engendré de forts stress hydriques, deux facteurs à l’origine de faibles poids de mille grains et de faible taux d’humidité. Les résultats sont par ailleurs un peu moins bons qu’à l'accoutumée dans plusieurs départements de l’Ouest.

Côté qualité, le taux d’huile moyen devrait s’établir autour de 44,5 %, en hausse et au-dessus de la moyenne quinquennale (43,2 %). Une teneur en huile « permettant de répondre aux besoins des utilisateurs sur les différents segments de marché », toujours selon le communiqué commun de FranceAgriMer, Terres Inovia et Arvalis.

4,3 millions de tonnes récoltées sur l’ensemble du territoire

Les premières estimations quant à la production totale française font état de 4,5 millions de tonnes, soit une hausse de 31,6 % sur un an et de 6,4 % par rapport à la moyenne 2017-2021. Une progression qui n’est pas due qu’à l’augmentation du rendement, mais aussi à celle des surfaces : la totalité de la sole en colza dépasserait 1,2 million d’hectares, soit 236 000 ha de plus qu’en 2021 (un chiffre restant malgré tout encore en recul de 2,2 % par rapport à la moyenne quinquennale).

Une belle récolte qui intervient dans un contexte de prix toujours soutenus à la fois par la mauvaise récolte 2021 au Canada, ainsi que les tensions russo-ukrainiennes. La donne pourrait cependant changer. « Cette année, le canola canadien a bien produit avec près de 19,5 millions de tonnes récoltées, pointe Arthur Portier, consultant chez Agritel. L’Australie table sur 6,5 millions de tonnes de graines et l’Ukraine a tout de même réussi à produire près de 3 millions de tonnes. Néanmoins, la logistique des exportations reste bouleversée et pourrait l’être davantage si le corridor maritime concédé à l’Ukraine n’était finalement pas maintenu. » L’évolution du prix des huiles aura aussi ses effets.

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