Légumes
La production de légumes de la Sica affectée par la sécheresse

Le chiffre d'affaires de la coopérative recule de 8 % sur l'exercice 2021-2022 (clos fin octobre), à 218 millions d'euros, accusant une baisse de 10 % dans les légumes, à 175 millions d'euros, et de 1 % dans l'horticulture à 43 millions d'euros. Sur la même période, les 890 producteurs de la coopérative bretonne ont récolté 195 000 tonnes de fruits et légumes, contre 203 000 tonnes lors de l'exercice précédent.

« C'est la première fois qu'on passe sous la barre des 200 000 tonnes », a reconnu lundi Marc Kerangueven, président de la Sica, lors d'une conférence de presse diffusée sur internet. M. Kerangueven a notamment imputé cette baisse de production au taux d'installation des jeunes agriculteurs qui n'est « pas assez important pour compenser les départs à la retraite ».

La sécheresse estivale a en outre « été dramatique pour la majorité de nos cultures, notamment l'artichaut, impactant fortement les rendements et la qualité », a détaillé la coopérative dans un communiqué de presse. « Certains producteurs ont perdu jusqu'à 75 % de leur chiffre d'affaires », a précisé M. Kerangueven.

Le chiffre d'affaires du chou-fleur (18 % du total) a aussi dégringolé de 31 %. Avec la « sécheresse et la canicule » de l'été, « on a eu de la casse » avec « entre 10 et 15 % des plants qui sont morts à la plantation », a décrit le président de la Sica.

Le chou-fleur a également souffert de la concurrence européenne et de l'hiver doux, peu favorable à la consommation.

Parmi les légumes ayant connu les plus fortes chutes de chiffre d'affaires, figurent l'échalote (- 41 %), l'endive (- 30 %), la pomme de terre primeur (- 38 %) et les artichauts (- 34 %).

La tomate, première production en termes de chiffre d'affaires (27 % du total), a limité la casse en ne reculant que de 8 %. Au printemps 2022, les producteurs avaient décalé leurs plantations ou réduit le chauffage des serres pour limiter le coût de l'énergie mais l'ensoleillement estival a finalement été favorable aux cultures.

Le chiffre d'affaires du légume bio recule lui de 6 % à 12,3 millions d'euros, avec une consommation affectée par l'inflation.

Quant au pôle horticole Kerisnel, « la situation reste malgré tout positive dans un contexte inflationniste », selon la coopérative.

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