Selon l'enquête "V@riétés céréales" réalisée par Arvalis-Institut du végétal avec l'appui de BVA, les mélanges inter-spécifiques représentent environ 1 % des surfaces de blé tendre dans l'Hexagone pour la campagne 2021-2022, 0,5 % des surfaces de blé dur, 1 % des surfaces d'orge d'hiver et près de 10 % des surfaces de triticale (essentiellement avec des pois protéagineux pour cette culture).
« Évaluer objectivement l'intérêt des cultures associées dans un contexte agricole moderne », tel est l'objectif visé par une équipe internationale de scientifiques issus d'Inrae, de l'Université Wageningen aux Pays-Bas, de l'Université d'agriculture de Chine à Pékin et de l'Université d'agriculture de Mongolie Intérieure à Hohhot. Pour cela, les chercheurs se sont appuyés sur une vaste base de données mondiales, incluant les résultats de 226 expérimentations agronomiques. Leur étude montre que « l'association de cultures augmente l'efficacité globale de la production, en réduisant les besoins en surfaces de terres cultivées de 19 % pour produire la même quantité de grains que la culture mono-spécifique des deux espèces de l'association ».
« Bien que la production de grains et de calories soit inférieure de 4 % en moyenne à ce que l'on pourrait obtenir avec la culture mono-spécifique de l'espèce la plus productive, la production totale de protéines de l'association de cultures est toutefois similaire et même, dans 47 % des cas, supérieure à celle de la culture mono-spécifique la plus productive, en particulier dans les associations maïs-légumineuses cultivées avec des doses d'engrais modérées. » « En réduisant les besoins en surface agricole et en engrais, cette pratique agroécologique pourrait ainsi contribuer durablement à la production agricole pour répondre aux besoins d'une population mondiale en expansion », concluent les chercheurs.