A la ferme Wilmots (Belgique), « les blés pâturés sont plus sains »

La pratique ancienne du déprimage des céréales, consistant à faire pâturer les parcelles au stade tallage par des animaux, est souvent mise en avant pour une amélioration du tallage des céréales et de leur densité. Timothy de la ferme Wilmots a souhaité la tester cette année sur une parcelle de blé (LD Voile), associé avec du trèfle nain, à raison de 100 moutons sur 1 ha par jour.

L’agriculteur biologique a laissé une bande témoin, permettant de faire quelques observations au 21 mai : « le blé pâturé est plutôt beau, il y a un peu de rouille sur la dernière feuille, mais c’est globalement correct. Dans la partie, on voit que le blé est plus malade, il fait entre 10 et 15 cm de moins et la densité est aussi réduite ».

« On ne s’attendait pas à ça : en pâturant les moutons ont dû éliminé les dernières feuilles, qui étaient maladies à ce moment et cela a permis d’assainir la parcelle », estime Timothy.

Voir l’intégralité de la vidéo ci-dessous :

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En attendant les résultats de la récolte, retrouvez aussi les atouts et les contraintes du déprimage des céréales identifiés par le réseau Dephy :

Atouts

Contraintes

• Améliore le tallage des céréales et la densité de la culture.
• Permet de rappuyer le sol en fin d’hiver.
• Permet de réduire la pression des bioagresseurs : en supprimant les feuilles malades des céréales, en prélevant les adventices…
• Apporte de la fertilisation (via le pâturage).
• Ressource fourragère pour le troupeau.
• Remplace un ou plusieurs passages d’outils potentiels.

• Nécessité d’avoir un sol portant et d’être réactif.
• Retarde la récolte de la céréale d’environ une semaine.
• Les brebis trient plus les espèces à pâturer que les bovins, ce qui peut faire une pression différente sur les plantes de la parcelle.
• Ressource fourragère limitée pour le troupeau.

« C’est une pratique basée sur l’observation et l’opportunisme », rappelle Salomé Caupin, ingénieure du réseau Civam du Limousin. « Si la portance du sol le permet, il faut y aller. Mais éviter, par exemple, s’il a trop plu avant ou s’il y a eu trop de gel la veille. Pour le stade, il vaut mieux privilégier le début du tallage, quand l’épi n’est pas trop haut (épi 1 cm) ».

Sur la question de la pression adventices, cela demande aussi beaucoup d’attention. Gaspard, qui a testé une seule fois le pâturage des céréales, témoigne : « ​ j’ai fait pâturer mes brebis sur un blé où il y avait pas mal de ray-grass qui ressortaient. Le problème c’est que les brebis ont préféré manger le blé plutôt que le ray-grass. Celui-ci a ensuite pris le dessus. Je pense que si on a des problèmes de ray-grass sur une parcelle, il faudrait la faire déprimer tôt. Sinon, ça peut le favoriser car il a une croissance rapide. »

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