Après deux années de mauvaises récoltes (2012 et 2103) et alors que la campagne 2014 qui commence s'annonce sous les meilleurs auspices, la France passe à 93.000 ha de surfaces dédiées à la production de semences contre 78.000 l'an dernier, soit + 18 % selon l'Association des producteurs de maïs.
Entre les aléas climatiques et la hausse de la demande, les stocks au plus bas n'y suffisaient pas résume Pierre Guillaumin, chargé de mission Economie et International de l'Agpm.
Il rappelle que la France est le premier acteur du programme européen de multiplication pour le maïs, dont elle assure 46 %, devançant ainsi la Hongrie (35.000 ha) et la Roumanie (31.000). En France, 4.219 agriculteurs sont impliqués en 2014 (contre 3.760 l'an passé). La multiplication des semences requiert des surfaces disponibles et bien irriguées.
L'Ukraine (4,1 million d'ha en 2012) et la Russie (3,3 millions d'ha) ont tous deux fortement accru leurs surfaces semées en maïs, de près d'un million d'ha pour l'Ukraine en particulier.
L'UE réserve près de 200.000 ha à la multiplication des semences de maïs, chiffre atteint « en grande partie » grâce à la France, affirme Luc Esprit, directeur général de l'Agpm.
Cette hausse, explique-t-il, est à la fois liée à la demande des semenciers, qui comptent sur « un historique et le savoir-faire » des multiplicateurs français. Mais aussi au fait que « plusieurs industriels semenciers ont fait de gros investissements en France cette année qui justifient de concentrer les efforts dans le pays ».