Terres Inovia, l'institut technique des cultures oléoprotéagineuses, fait le point sur l'état des parcelles de pois et féveroles. Dans la majorité des régions Nord et Est, les pois de printemps sont en fin de floraison. L'institut note, « dans certains secteurs, une situation difficile, notamment en terres séchantes (Haute-Marne, Bourgogne,...) avec des étages de gousses très limités, compris entre 0 et 2 dans les cas les plus désastreux. Ailleurs, la situation est préoccupante même si le potentiel semble moins affecté dans les régions du Nord. »
Les pois d’hiver, eux, virent rapidement en termes de maturité. « Ils ont pu élaborer leurs étages fructifères avant les gros coups de chaud et le potentiel apparaît plutôt correct. Néanmoins, le temps chaud et sec impactera les poids de mille grains notamment dans les sols à faible réserve hydrique. »
Les féveroles, tout comme le pois, souffrent de la chaleur et du manque d’eau avec des plantes qui flétrissent parfois aux heures chaudes de la journée. En Picardie, le stade 6 – 8 étages fructifères est atteint.
Dans l'Ouest, début juin, les cultures subissaient leur premier coup de chaleur. Dans certains secteurs, les températures ont pu dépasser les 30°C ! Les pois et féveroles d'hiver ayant atteint la fin du stade limite d'avortement seront peu impactées par cette vague de chaleur. En revanche, les cultures de printemps et d'hiver n'ayant pas atteint ce stade pourront en souffrir : avortement de gousses et coulures de fleurs possibles.
Dans le Sud, c'est durant la première quinzaine de mai que la météo chaude et ensoleillée a stoppé prématurément la floraison des pois même si dans l’ensemble, les parcelles restaient prometteuses.
