La France et l’ensemble du Sud de l’Europe ont été frappés ces derniers jours par une nouvelle vague caniculaire particulièrement critique. La montée du thermostat au-dessus des 40 °C dans de très nombreux bassins de production risque en effet d’avoir causé des dégâts notables sur les cultures de printemps, et potentiellement sur les cultures d’hiver en attente d’être moissonnées. Ce coup de chaud a en outre un peu plus marqué le déficit hydrique creusé ces derniers mois dans l’Hexagone et les cartes météo n’annoncent encore que des épisodes pluvieux trop rares ces prochaines semaines.
En mer Noire en revanche, l’été débute en douceur et l’accalmie des pluies dans le sud de la Russie et en Ukraine permettent désormais une accélération des récoltes d’hiver. Les cultures ukrainiennes de maïs et de tournesol risquent en revanche, elles aussi, de manquer de précipitations durant la période estivale. Aux États-Unis, le maïs et le soja profitent de leur côté de conditions climatiques idéales pour leur développement, et les cartes météo annoncent encore des températures douces et des apports pluvieux réguliers et sans excès durant les quinze prochains jours.
Après le très net déficit hydrique creusé durant le mois de juin, les cultures canadiennes de canola et de blé de printemps s’offrent également un début d’été bien plus favorable et les précipitations prévues jusqu’à la mi-juillet devraient encore participer à une amélioration des conditions de culture nationales. Concernant l’hémisphère Sud, un climat plus sec est désormais enregistré en Argentine, où les premiers semis de blé avaient été perturbés par de lourdes averses. L’arrivée de précipitations à l’ouest de l’Australie rassure en revanche la filière, mais l’est du pays reste soumis à un manque d’apports et les prévisions n’annoncent pas d’améliorations notables à court terme.