L’hiver s’est rapidement installé dans l’ensemble de l’Europe, sans risque majeur pour les cultures céréalières. En France et en Allemagne, les températures, certes négatives, sont en effet restées suffisamment élevées pour écarter tout risque lié au gel, et ont ainsi permis une consolidation de la résistance au froid des cultures et de limiter drastiquement l’évolution de maladies dans certaines parcelles. Le thermostat devrait en outre rester suffisamment élevé ces deux prochaines semaines, tandis que des précipitations neigeuses devraient aider à protéger l’entrée en dormance des cultures d’hiver.
Dans le centre de l’Europe, en Ukraine et en Roumanie en revanche, des chutes du thermostat sous les - 10 °C ont été enregistrées durant la période de Noël et le redoux n’est pas annoncé avant plusieurs jours. La Russie a également subi une chute très rapide des températures, mais cet épisode de froid s’est accompagné de précipitations neigeuses qui ont couvert les cultures d’hiver et ont ainsi limité le risque de dégâts. Seule une partie du Sud du pays est désormais exposée et les cartes météorologiques annoncent d’ores et déjà la formation d’un manteau neigeux pour le milieu de semaine.
Les cultures de blé d’hiver dans le Midwest américain sont au contraire encore pleinement exposées en l’absence de couverture neigeuse, or une vague de froid s’abat actuellement sur le Kansas, avec des minimales également sous le seuil critique des - 10 °C. La zone risque en outre de rester au sec jusqu’à la mi-janvier, dans un contexte de déficit hydrique encore marqué. En Amérique du Sud, les cultures de maïs et de soja profitent quant à elles des précipitations généreuses favorables à leur développement, tant au Brésil qu’en Argentine, où des apports supplémentaires sont en outre encore annoncés à quinze jours.