
Le Cetiom prône le désherbage mécanique en culture de colza, en complément voire en substitution des interventions chimiques. D’abord, le calendrier cultural du colza est bien adapté et favorise les interventions en bonnes conditions. Ensuite, parce que les essais ont démontré l’efficacité des itinéraires mixtes de désherbage avec un moindre recours aux herbicides. Enfin, les outils mécaniques affichent une bonne sélectivité vis-à-vis du colza, y compris à des stades précoces.
Localiser l’herbicide sur le rang… puis biner
La meilleure stratégie selon l’institut se décompose en deux temps. La première intervention a lieu au moment du semis et consiste à localiser le traitement herbicide sur le rang grâce à un kit spécifique monté sur le semoir. Ensuite, vient le travail mécanique avec un binage en inter-rang en cours d’automne, voire en sortie d’hiver. « Cette combinaison fait l’économie d’un passage de pulvérisateur et de 66 % des quantités d’herbicide à l’hectare. Surtout, par rapport aux programmes traditionnels, les performances sont maintenues, voire améliorées. Et puis, le binage a l’avantage sur flores difficiles. »
Des niveaux d’efficacité variables
Comme pour toute technique, il s’agit cependant de rester prudent car l’efficacité varie selon les outils, leurs réglages et leurs équipements, selon la composition et de la pression de la flore adventice et aussi selon le contexte pédoclimatique au moment de l’intervention et après celle-ci.