Le marché du blé a été rassuré par les pluies récentes sur les plaines américaines et mise désormais sur de plus amples disponibilités bien que ces pluies « salvatrices restent insuffisantes pour résorber le déficit hydrique » estime Offre et Demande agricole, pour qui le risque de « sécheresses extrêmes et exceptionnelles dans les plaines US a encore grandi ces jours-ci ».
Sur la scène internationale, Agritel signale un appel d'offres de l'Egypte pour embarquement entre le 20 et le 30 juin. « Le résultat sera connu dans l'après-midi » ajoute le cabinet. La Corée du sud quant à elle cherche 53.000 tonnes de maïs.
Mais sur le marché français, c'est le calme plat indique Edward de Saint-Denis de la société de courtage Plantureux : « Trop de vendeurs et pas d'acheteurs, on est trop cher », explique-t-il en citant la concurrence de la mer Noire (Russie, Ukraine). Pour le moment, poursuit-il, la situation politico-militaire n'a « aucun impact sur les prix. En revanche, elle sclérose le marché pour le blé comme pour le maïs » pour la nouvelle campagne : les acheteurs craignent une guerre qui bloquerait les expéditions. « Ils n'ont pas envie de s'engager », même si pour le moment les embarquements se font sans problème, insiste-t-il.
En outre, tous les observateurs mettent en garde contre une possibilité de sécheresse en Russie et de fortes chaleurs sur les blés dans les prochains jours.
Sur Euronext à 13h (11h GMT), la tonne de blé gagnait 50 centimes à 199,50 euros sur l'échéance de novembre et 1 euro à 200 euros sur celle de novembre. Moins de 5.000 avaient été échangés. A la même heure, le maïs s'appréciait de 0,75 euro sur l'échéance de juin à 178,75 euros la tonne et de 50 centimes à 184,25 euros sur celle d'août. Moins de 1.000 lots avaient alors changé de mains.
Sur le marché physique, le blé poursuivait sa baisse faute d'acheteurs, l'orge et le maïs étaient inchangés par rapport à la clôture jeudi soir.
