« J’ai vu les premières moissonneuses-batteuses dans les champs le 4 juin, témoigne Alain Allies, conseiller technique de la Chambre d’agriculture de l’Hérault. Le 1er juin les blés durs étaient déjà mûrs. Aucun événement climatique n’a jamais enrayé l’avance des cultures tout au long de leur développement. Ainsi, dans l’Hérault, la récolte démarre 10 à 15 jours plus tôt qu’en année normale.
Les quelque 500 ha de pois protéagineux sont ramassés. La moyenne de rendement se situe autour de 20 q/ha contre 30 de moyenne pour le département. La centaine d’hectares de colza que compte la zone a également été récoltée avec un rendement plutôt mauvais à 10-15 q/ha pour la plus grande partie contre 30 normalement. Ces deux cultures peu développées en termes de surfaces permettent de couper les monocultures de blé dur, qui favorisent les maladies telluriques.
Catastrophique en blé dur
10 à 15 % du blé dur, sur les 16.000 ha cultivés ici, ont été moissonnés. Les rendements vont de 10 à 35 q/ha. La moyenne départementale se situe plutôt à 30-32 q/ha. L’année dernière, nous avons atteint 38 q/ha, un très bon résultat. Cette année, je crains que nous devions nous contenter d’une vingtaine de quintaux. C’est catastrophique… Au moins la qualité devrait être au rendez-vous.
Une mauvaise année qui se profile, résultat des conditions climatiques peu favorables, hiver doux et sécheresse combinés. Nous n’avons pas eu de pluies depuis novembre hormis un orage à Pâques qui n’a apporté qu’entre 8 et 30 mm. L’Hérault est le département le plus touché par le manque d’eau. Le déficit s’élève à 200 mm sur un global de 500-550 mm de précipitations reçues en moyenne. »
