Le préfet condamne la destruction de colza par les anti-Ogm

Les neuf parcelles expérimentales où les anti-Ogm ont coupé les pieds de colza Clearfield, dimanche à Ox (Haute-Garonne), étaient cultivées « dans un cadre conforme à la règlementation », a souligné la préfecture dans un communiqué. Les militants anti-Ogm présentent ce type de colza comme « un Ogm caché » en faisant valoir qu'il a été « génétiquement modifié pour résister, après sa levée, à des herbicides habituellement utilisés sur céréales ». Mais le préfet réaffirme de son côté que ces cultures relèvent « d'essais de variétés hybrides qui ne sont pas des Ogm ».

Henri-Michel Comet condamne ce type de destruction « qui crée de la confusion et de la tension autour d'un sujet qui mériterait un débat plus constructif ». Il exprime « le soutien de l'Etat aux opérateurs qui mènent (...) des démarches de progrès destinées à faire évoluer les pratiques et la compétitivité de l'agriculture régionale ».

Le colza Clearfield est promu par la firme américaine Monsanto et par le groupe allemand Basf qui le présente comme « l'innovation pour un désherbage raisonné du colza ». Des faucheurs avaient déjà saccagé ce type d'essais de colza Clearfield mis en œuvre par le Cetiom (Centre Technique des Oléagineux et du Chanvre) en avril en Meurthe-et-Moselle et en mai en Charente-Maritime.

Dans un communiqué commun, le Cetiom et la Chambre d'agriculture de Haute-Garonne ont présenté mardi les faucheurs volontaires comme des « délinquants recourant à l'intimidation » et décidés à « stopper tout progrès ». « Ce vandalisme est d'autant plus révoltant que les agriculteurs ont besoin de trouver des solutions nouvelles pour lutter contre les mauvaises herbes », a écrit le président de la Chambre d'agriculture de Haute-Garonne, Yvon Parayre, déjà présent le 7 juin, à Ox, quand les faucheurs volontaires avaient été empêchés par les gendarmes d'approcher les parcelles de colza visées.

Le ton est encore monté entre anti et pro-Ogm depuis que les services de l'État ont détruit, le 5 juin, trois champs de maïs transgénique dans le Midi, en vertu de l'interdiction de ce type de culture en France, confirmée fin mai par le Conseil constitutionnel.

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