« C’est une bonne surprise » explique Olivier Cailleau à la direction Métier du grain de Terrena. « Les niveaux de rendements de nos adhérents sont supérieurs de 10 à 15 % en moyenne par rapport à l’année dernière. Quand d’habitude on atteint 70 quintaux/ha en blé, cette année, nous sommes à 75/78. »
Avec une zone de collecte répartie sur les départements du Maine-et-Loire, de la Loire-Atlantique, des Deux-Sèvres et de la Vienne, il constate néanmoins une hétérogénéité des rendements liée aux conditions agronomiques de certaines parcelles.
Au-dessus des 220
La qualité du blé est elle aussi au rendez-vous avec des taux de protéines compris entre 11,2 et 11,5 %, homogènes sur les quatre départements de collecte. Le PS moyen est de 76.3, « il s’est affaibli après les week-end orageux des 14, 21 et 28 juillet, sans pour autant trop se dégrader » ajoute le responsable de Terrena.
« Le temps de chute Hagberg est par contre largement au-dessus des 220 s, ce qui nous permettra d’honorer sans problème nos contrats. Nous en sommes au 7 août 2014 à 650.000 tonnes collectées contre 540.000 à la même époque l’an dernier » commente Olivier Cailleau en précisant que son secteur géographique a été épargné par une météo défavorable.
84 de PS et 13,5 de protéines

et la qualité de la récolte. (©Terre-net Média)
Même constat pour Pierre-Henri Hamon, responsable de l’Eta du même nom. Sur son secteur d’activité situé dans le Morbihan, certains rendements en blé « ont dépassé les 95/100 quintaux. Pour beaucoup de clients, ce sont 5 à 10 quintaux supplémentaires cette année. Nous avons récolté des grains aux PS supérieurs à 80 (84 pour le plus haut) et à 13,5 % de protéines pour les meilleurs. C’est assez rare dans notre secteur. Nous sommes plus habitués à récolter dans des conditions humides. »
Chez Pascal Moine, agriculteur et responsable d'Eta dans la Vienne, les rendements ont aussi un bon niveau à 75/80 q/ha et 11.5 % de protéines. C'est le temps de chute Hagberg qui atteint des records à plus de 350. Il se dit chanceux cette année.
Hagberg chute
Dans le Bassin parisien et l'Est de la France, la qualité des blés semble s'être fortement dégradée face à la météo capricieuse du mois de juillet. Dans l'Yonne par exemple, quasiment tous les blés collectés par Cerepy affichent des temps de chute de Hagberg inférieurs à 220 secondes, une situation totalement inédite, qui exclut les débouchés traditionnels de la coopérative des voies de commercialisation possibles.
Pour plus d'information : Germain Bour, Cerepy : « Quels débouchés pour nos 70 % de blé déclassé ? » et Le blé français se dégrade par les intempéries.
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