La tendance est observée également Outre-Atlantique où les cours ont approché de « nouveaux plus bas » lundi à Chicago, comme le note le cabinet de conseil Agritel dans sa note quotidienne. En Europe, la faible qualité du blé français conjuguée à l'abondance de maïs avec une production record à venir, estimée de 17,5 à 18 millions de tonnes contre 15 à 16 millions en année « normale », contribue à gonfler l'offre fourragère, relève Edward de Saint-Denis, de la société de courtage Plantureux & Associés. « Il faut remonter à mars 2010, sur la campagne 2009-2010 pour retrouver un niveau de prix semblable et, avant ça, à décembre 2008 ou juillet 2006 », explique-t-il.
Dans chacun de ces cas, une cause exogène s'ajoutait à des récoltes volumineuses et des problèmes de stockage pour expliquer l'effondrement des cours, note-t-il : accident nucléaire de Fukushima au Japon ou faillite de la banque américaine Lehmann Brothers. « Mais cette année il s'agit uniquement de la qualité des blés et des volumes de maïs attendus », insiste-t-il. Du coup, fait valoir Agritel, cette baisse favorise du même coup les productions européennes à l'export par rapport aux concurrents riverains de la mer Noire (Ukraine, Russie).
Sur Euronext, vers 12h45 (10h45 GMT), la tonne de blé perdait 1,50 euro sur l'échéance de novembre à 149,75 euros. De même sur celle de janvier, à 153,75 euros. A ces prix, plus de 7.000 lots avaient trouvé preneurs. Le maïs faisait un peu mieux ne perdant que 50 centimes par tonne à 133,75 euros sur l'échéance de novembre et 137,25 euros sur celle de janvier. Le marché était en revanche inerte avec à peine 300 lots échangés. En France, sur le marché physique, les cours reculaient en moyenne d'un euro.