En fin de matinée à Paris, la monnaie unique européenne se stabilisait à 1,2751 dollar après être passée sous la barre des 1,27 jeudi et avoir atteint son niveau le plus faible depuis mi-novembre 2012. Le repli de l'euro conjugué à la baisse des prix a stimulé la compétitivité des céréales européennes sur la scène internationale et ramené les acheteurs cette semaine. « Mais l'euro qui nous a bien aidés hier ne nous aide plus aujourd'hui, surtout avec la récolte de maïs qui arrive » et promet d'être excellente, notait à la mi-journée Edward de Saint-Denis de la société Plantureux et Associés.
Par ailleurs, le Conseil international des grains (Cig) a publié jeudi de nouvelles estimations des bilans mondiaux en céréales, avec une révision à la hausse à 1,983 milliard de tonnes (1,976 précédemment), qui reste cependant inférieure au bilan de l'an passé.
Mais en blé, la production atteint des records à 717 millions de tonnes (713 précédemment et 713 en 2013/14) et en maïs, elle est estimée à 974 Mt (973 précédemment, 983 l'an passé).
La consommation de céréales progresse également à 1,958 milliard de tonnes mais les stocks aussi, à 429 Mt (contre 404 Mt l'an dernier). Le stock chez les exportateurs remonte même « à des niveaux records depuis 2009-2010, même s'ils n'ont pas encore atteint le niveau record » de cette décennie, note Damien Vercambre de la société Inter-Courtage.
Sur le marché Euronext à 13h (11h GMT) le blé perdait 1 euro à 149,75 euros la tonne sur l'échéance de novembre et 1,75 euro sur celle de janvier, à 152 euros dans un marché actif de plus de 17.000 lots brassés.
Le maïs cédait 1,25 euro sur l'échéance la plus proche à 134,75 euros et 1 euro sur celle de janvier, à 139 euros la tonne dans un marché inerte (moins de 400 lots échangés).
En France, sur le marché physique, les prix étaient en recul d'un euro en moyenne et de 1,50 euro pour le blé avec très peu de mouvements observés après une semaine en montagnes russes, selon M. de Saint-Denis.
