
« La douceur a favorisé une reprise de végétation très précoce des colzas dans toutes les régions, notent les ingénieurs du Cetiom pour la zone nord et est, avec des stades compris entre C1 et D1 pour les plus avancés. » Dans ce contexte, ils conseillent, si ce n’est déjà fait, de « réaliser rapidement le premier apport d'azote car les plantes sont en capacité de l’absorber rapidement. Mais parfois la portance des sols pose problème. »
Notez que pour le soufre, l'apport est à réaliser au début de la montaison quand les besoins sont importants, préférentiellement au moment du deuxième apport d’azote.
Quel risque pour ceux qui ne peuvent pas intervenir ?
Dans certaines parcelles n'ayant pas encore reçu de premier apport, on peut observer des feuilles rougissantes, symptômes de carences. « Les conséquences d'une carence azotée précoce et temporaire sont toutefois limitées. »
Conséquences sur le développement : à cette période, l’initiation florale laisse place à la phase de différentiation des boutons floraux. Le potentiel nombre de fleurs étant très élevé, il est peu probable qu'une carence azotée temporaire puisse conduire à un volume de fleurs limitant.
Conséquences sur la croissance : la croissance va être ralentie, mais les capacités de compensation sont telles chez le colza que cela pourra être rattrapé si les conditions redeviennent favorables.
Combien d'unités au premier apport ?
La quantité d’azote à apporter au premier apport va dépendre du type de colza : de l'ordre de 60-80 unités sur les colza moyens et, sur les petits colzas, 50 unités dans la mesure où leurs besoins instantanés sont faibles et qu'un fractionnement est conseillé.
Ne pas apporter plus de 100 kg/ha d’azote en une fois.