Ne pas se précipiter, laisser le sol se réchauffer

Ne pas se précipiter, laisser le sol se réchauffer
Semis de maïs
La possibilité de semer dépend finalement avant tout du type de sol et notamment du niveau de ressuyage et de réchauffement. (©Terre-net Média)

Alors que les semis de maïs démarrent dans la moitié nord de la France, Bertrand Carpentier, d’Arvalis-Institut du végétal, témoigne de conditions de reprise des sols pas toujours évidentes. « La période automne-hiver 2013-2014 est l’une des plus pluvieuses et des plus douces de ces dernières années. Ces conditions et une quasi-absence de gel ont empêché la restructuration des sols, provoquée par l'alternance de gel et dégel, et la destruction des couverts d’interculture. »

La pluviométrie de mars est plus modérée et les sols ont pu ressuyer. « Cependant, reprend l'expert en maïs, il convient de vérifier le ressuyage en profondeur. Des interventions trop précoces risqueraient d’accentuer les phénomènes de compaction. Attention également à ne pas provoquer de lissage avec la multiplication des passages. »

Le travail du sol doit favoriser l'enracinement et une levée homogène, les discontinuités dans le profil sont donc particulièrement dommageables. « Les préparations creuses et soufflées réduisent le contact graine/sol et racines/sol limitant ainsi l'humidification de la graine et l'alimentation hydrique et minérale de la jeune plante. Le but est d’obtenir une terre ameublie en profondeur, rassise sans être trop tassée et affinée sans excès en surface. »

Semer au bon moment...

Le maïs demande une levée rapide et homogène. « La date de semis est un compromis entre les risques liés à des températures fraîches aux stades jeunes de la plante et la satisfaction des besoins en températures pour atteindre la maturité. » Les besoins en degrés jours (base 6) entre le semis et la levée sont en moyenne de 80°C, +/- 30°C suivant les conditions de sols et de climat. « Dans le nord et la Picardie, il faut 18 à 22 jours pour qu'un semis du 10 avril lève, et 11 à 14 jours pour un semis du 1er mai… » Par ailleurs, le risque gel au stade jeune de la plante est limité, le bourgeon terminal se situant sous la surface jusqu'au stade 5-6 feuilles. Des températures fraîches au stade « 50 % des feuilles finales visibles – initiation florale » peuvent néanmoins avoir une incidence sur la mise en place de l’épi mais ce risque diminue avec le temps.

« En avril, il n’y a pas urgence à semer, il n’y a qu’un seul mot d’ordre pour réussir l’implantation des maïs : soigner la préparation du sol et du lit de semence en intervenant en condition de sol ressuyé. Par contre, si les conditions de sol et de climat sont bonnes, il faut saisir l’occasion et semer. »

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