La plate-forme destinée à « vulgariser auprès des paysans » cette culture est gérée par le Cetiom (Centre Interprofessionnel des oléagineux), « l'un des principaux pourvoyeurs de ces technologies », expliquent les Faucheurs dans un communiqué.
Contacté par l'AFP, le Cetiom a confirmé le fauchage sur une de ses parcelles mercredi. Pour les faucheurs, ce colza a été rendu tolérant « à des herbicides appliqués directement sur les feuilles, et cela par une manipulation génétique protégée par un brevet. Ce sont des OGM obtenus par mutagénèse ». Ils regrettent qu'ils soient « exclus du champ d'application de la directive sur les OGM ».
Des arguments rejetés en bloc par le Cetiom. « Sur ce colza, il n'y a pas de modification génétique au sens OGM. La mutagénèse est un outil de sélection pour révéler la variabilité génétique (...). On est pas dans du transgénèse », a dit à l'AFP André Merrien, directeur des études et recherches au Cetiom. Il rappelle que la culture de ce colza tolérant aux herbicides est légale et qu'elle permet notamment aux agriculteurs de réduire par 10 les quantités d'herbicides utilisées. Il s'agit donc pour lui « d'une innovation compatible » avec le plan Ecophyto du gouvernement qui vise à réduire l'usage des pesticides.
Les Faucheurs s'étaient déjà attaqués à des parcelles de tournesol résistant aux herbicides. A ce jour, aucun OGM n'est cultivé sur le territoire français. Le gouvernement est en train d'essayer de garantir l'interdiction de la culture de maïs OGM avec une loi, qui doit être examinée par l'Assemblée nationale le 10 avril. La culture du maïs transgénique de Monsanto, le MON810, est autorisée par l'Europe.