« La phase actuelle de canicule sur l'ouest de l'Europe, conjuguée au déficit hydrique sur le Canada et à contrario aux inondations sur la Corn Belt aux Etats-Unis enflamment les marchés », résume le cabinet Agritel dans une note, s'attendant à des « mouvements erratiques » dans les prochains jours. En maïs particulièrement, la situation pourrait devenir « critique » si les conditions actuelles se prolongent, estime par ailleurs Agritel.
« De plus, les inquiétudes persistent sur le développement du phénomène El Niño sur la période automnale pouvant impacter la production australienne », ajoute le cabinet Offre et Demande Agricole (Oda).
En France, sous l'effet de la canicule, l'état des cultures de blé continue « à décliner, même si elles restent meilleures que l'année dernière, avec 78 % de bons à très bons », commente Damien Vercambre, de la société Inter-Courtage. L'impact de la forte chaleur semble surtout important sur une grande moitié nord de la France, mais « reste à en calculer l'impact chiffré sur la production », qui pourrait s'établir autour de 37-38 millions de tonnes, alors que les estimations précoces frôlaient les 40 millions de tonnes, explique Damien Vercambre. Par ailleurs, le blé français n'a pas été retenu lors de l'appel d'offres lancé jeudi par le gouvernement égyptien, qui a finalement acheté 60.000 tonnes de blé roumain.
Sur Euronext vers 13h (11h Gmt), la tonne de blé perdait 1,75 euro la tonne à 203,25 euros sur l'échéance de septembre et 2,25 euros sur celle de décembre à 204,25 euros. Moins de 6.000 lots avaient été échangés.
Le maïs perdait 75 centimes sur l'échéance d'août à 193 euros et 2,25 euros sur celle de novembre à 193,25 euros. Un millier de lots avaient été échangés.
