Le phénomène est d'autant plus marqué que « sur la scène internationale, les acheteurs se montrent timides, malgré l'appel d'offres de l'Algérie hier, du Bangladesh et de l'Irak », explique le cabinet Agritel dans une note. « Les coopératives et les maisons de négoce s'inquiètent des capacités de stockage à l'approche de la récolte de maïs, en raison du manque de perspectives à l'export », souligne d'ailleurs Arnaud Saulais de Starsupply Commodity Brokers.
Si le blé qui se trouve déjà dans les silos ne trouve pas preneur à l'export, il restera mécaniquement moins de place pour y mettre le maïs une fois récolté. « Malgré de bonnes expéditions du blé français sur le marché intra-européen, la compétitivité sur le marché international est encore trop faible face à l'agressivité des origines de la mer Noire », analyse le cabinet Offre et Demande Agricole (Oda).
Par ailleurs, le taux de protéines du blé français, un critère très important pour les grands importateurs du Maghreb, s'avère en léger retrait, selon l'établissement public FranceAgriMer. « Cela est principalement dû aux rendements record » enregistrés cette année, selon Oda. Des rendements élevés ont généralement pour conséquence un taux de protéines moins élevé pour le blé.
Sur le maïs, très affecté par la sécheresse estivale, « les récentes pluies ont permis une amélioration des cultures », note Oda.
Sur Euronext vers 12h30 (10h30 Gmt), la tonne de blé perdait 1,75 euro sur l'échéance de septembre à 158,50 euros mais restait stable sur celle de décembre à 173 euros. Environ 4.500 lots avaient été échangés, soit un volume d'affaires assez faible.
Le maïs perdait 75 centimes sur l'échéance de novembre à 167,75 euros et 50 centimes sur celle de janvier à 172,75 euros. Moins de 350 lots avaient changé de main.