Malgré le maintien inchangé des taux directeurs de la BCE, les propos de Mario Draghi sur un réexamen en décembre du « degré d'assouplissement » de la politique monétaire européenne ont provoqué un net repli de l'euro, ce qui « redonne de la compétitivité aux origines européennes sur la scène internationale », affirme le cabinet Agritel dans une note. A l'inverse, le regain du dollar a entrainé un recul des cours à Chicago jeudi soir, alors que les exportations de céréales américaines sont en retard sur les prévisions.
En Europe également, les ventes aux pays tiers sont loin du niveau de l'an dernier. Selon les statistiques hebdomadaires de la Commission européenne, les certificats à l'export de blé totalisent moins de 6,5 millions de tonnes contre 9,1 millions à la même période en 2014, rapporte Agritel. C'est dans ce contexte que l'Ethiopie a lancé son appel d'offres annuel, pour 1 million de tonnes de blé livrable sur les quatre prochains mois, indique Damien Vercambre d'Inter-Courtage.
Sur Euronext vers 15 h 20 (13 h 20 GMT), la tonne de blé gagnait 1 euro sur l'échéance de décembre à 178,75 euros et 1,25 euro sur celle de mars à 184,75 euros. Plus de 12.000 lots avaient été échangés. Le maïs s'appréciait de 1 euro sur l'échéance de novembre à 165 euros et perdait 25 centimes sur celle de janvier à 171,25 euros. Un peu plus de 1.300 lots avaient changé de main. Sur le marché physique français, les prix du blé étaient en baisse, ceux de l'orge et du maïs en hausse.
