La betterave est une culture exigeante qui ne peut tolérer la moindre concurrence d'adventices. Cependant, elle se prête bien au désherbage mécanique. Combiné aux traitements chimiques, celui-ci constitue une des solutions pour répondre aux deux objectifs que sont la garantie d'obtenir des parcelles propres et une réduction de l’usage de produits phytosanitaires. L'Institut technique de la betterave a identifié trois niveaux d'intégration du désherbage mécanique dans l'itinéraire technique de la culture.
Le premier permet de réduire l'IFT herbicides de 20 %. Il s'agit de travailler entre les rangs avec un binage classique en complément du désherbage chimique traditionnel.
Pour aller plus loin, l'institut préconise deux à trois traitements chimiques traditionnels créant un décalage de végétation entre les betteraves et les adventices, suivis de passages mécaniques. À l'aide d'une houe rotative ou d'une herse étrille avec réglages des dents par ressort indépendant de la pièce travailleuse pour un travail homogène sur le rang et l’inter-rang, ou d'une bineuse classique travaillant l’inter-rang, équipée de moulinets passant sur le rang. La réduction de l'IFT s'envisage alors à hauteur de 40 à 50 % de l’IFT. >>> Voir l'article détaillé : Adopter le désherbage mécanique pour réduire de 50 % l’IFT.
Une autre stratégie consiste à localiser les herbicides sur le rang en plus de travailler l’inter-rang par du binage, en décalé ou simultanément (désherbinage). La réduction d'IFT atteint 50 à 66 %, voire plus. >>> Voir l'article détaillé : Réduire l’IFT herbicides jusqu'à 88 % avec des interventions localisées.