« La tendance reste lourde sur les marchés en Europe où les stocks de report en blé vont demeurer conséquents, notamment en France, ce malgré une activité export soutenue », constate le cabinet Agritel dans une note. La France pourrait terminer la campagne de commercialisation fin juin avec plus de 6 millions de tonnes de blé en stock, selon les estimations publiées jeudi par l'établissement public FranceAgriMer.
En outre, FranceAgriMer a abaissé de 300.000 tonnes ses prévisions d'exportations de blé français en raison de la confusion créée sur le marché par les atermoiements de l'Egypte, premier importateur mondial, sur ses critères sanitaires d'achat de blé.
Malgré cela, les exportations vers les pays tiers (hors UE) se montrent dynamiques, avec un total de 5,5 Mt sur les sept derniers mois, contre 5,3 l'an dernier. Les ventes sont tirées par les pays du Maghreb, Algérie en tête.
Mais la France ayant moissonné cet été le volume record de 41 Mt de blé, il faudrait que le rythme des ventes soit bien plus élevé pour éviter de terminer avec un stock pléthorique.
De son côté, le marché du maïs risque de se trouver alourdi par les conséquences de l'épidémie de grippe aviaire, qui a poussé le gouvernement à décréter un vide sanitaire de plusieurs mois dans les élevages de palmipèdes. FranceAgriMer prévoit une baisse de 100.000 tonnes de la consommation des fabricants d'aliments pour la volaille à base de maïs.
Sur Euronext vers 15 h 30 (14 h 30 GMT), la tonne de blé gagnait 25 centimes sur l'échéance de mars à 153,50 euros et perdait 50 centimes sur celle de mai à 160,25 euros. 13.000 lots environ avaient été échangés.
Le maïs perdait 1 euro sur l'échéance de mars à 145,50 euros et 1,50 euro sur celle de juin à 154 euros. Près de 3.000 lots avaient changé de main.