Dans son rapport mensuel sur l'offre et la demande mondiales, l'USDA a annoncé mardi une production record de blé dans le monde pour la campagne 2015/2016 qui atteindrait 733,1 millions de tonnes, une hausse principalement imputable à l'Union européenne qui table sur 160 millions de tonnes (+ 1,5 Mt). Pour le maïs, les estimations de productions dépassent les 972 millions de tonnes soit un peu moins de 3 Mt supplémentaires.
Par ailleurs, les exportations françaises de céréales des six premiers mois de campagne sont en recul de 3 % par rapport à la même période l'an dernier malgré la forte demande de l'Algérie et du Maroc qui bénéficie à l'orge et au blé, a constaté FranceAgriMer. Le Maroc a tiré les exportations de blé en raison de la sécheresse extrême, selon FranceAgriMer, le conduisant à revaloriser ses estimations d'export de 500.000 tonnes pour les pays tiers à 11,5 Mt. Rien que du 1er au 12 avril, les ventes de blé tendre vers le Maroc ont dépassé les 262.000 tonnes et celles vers l'Algérie, approché les 300.000. « Avec la sécheresse, le Maroc a des besoins importants en volumes et nous devrions profiter d'une fenêtre favorable avec la prolongation des importations à droits réduits jusqu'à la fin mai », a souligné Olivia Le Lamer, chef de l'unité Grandes cultures de FranceAgriMer. Cette mesure s'arrête d'ordinaire au début du mois de mai. Cette année exceptionnellement une nouvelle phase à droits réduits devrait commencer début août, ajoute-t-elle.
En cumul au 12 avril, les embarquements vers l'Algérie culminent à 3,8 Mt, ceux vers le Maroc à 1,5 Mt et 550.000 vers l'Egypte.
Peu avant 16 h (14 h GMT) sur Euronext, l'échéance mai 2016 en blé affichait une hausse de 75 centimes à 153,75 euros la tonne, dans un très fort mouvement d'échanges (plus de 35.200 lots) ainsi que pour celle de septembre, à 161,75 euros la tonne.
Le maïs augmentait de 1,75 euro la tonne pour l'échéance de juin, à 155 euros comme pour celle d'août, à 162 euros, dans un faible volume d'échanges (1.160 lots).
