« Le marché du soja et de ses derivés reste solide, comme c'est le cas depuis plusieurs séances », a résumé Jason Roose, de US Commodities. Il expliquait cette situation par une conjonction de facteurs entre le bon niveau persistant des exportations d'oléagineux ces dernières semaines et une récente décision de l'Agence américaine de protection de l'environnement (EPA). En relevant la semaine dernière ses objectifs de production de biocarburants, pour laquelle est notamment utilisée l'huile de soja, l'EPA a donné un coup de pouce aux cours de l'oléagineux.
« Quant au marché du maïs, il (...) reste soutenu par l'idée que le maïs américain est le moins cher du monde », a relativisé Jason Roose, malgré une très légère baisse. La situation est un peu moins favorable au marché du blé, en recul lundi, car la concurrence internationale est plus rude même si la demande est là aussi assez soutenue. Désormais, les cours « ne devraient guère bouger en attendant le sommet de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) », ont prévenu dans une note les experts de la maison de courtage Allendale, tout en rappelant que les investisseurs surveillaient la météo en Amérique du Sud.
Les cours du pétrole, qui ont tendance à influer sur l'ensemble des matières premières, risquent de réagir brusquement dans un sens ou l'autre mercredi quand l'Opep, qui tient son sommet semestriel à Vienne, dira si elle est parvenue à concrétiser un accord de stabilisation de l'offre.
Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en mars, le contrat le plus actif, a terminé lundi à 3,5825 dollars contre 3,5850 dollars en fin de séance précédente. Le boisseau de blé pour mars, lui aussi le plus actif, s'échangeait à 4,1650 dollars, contre 4,1950 dollars auparavant. Le boisseau de soja pour janvier, là encore le plus échangé, coûtait 10,5600 dollars contre 10,4600 dollars précédemment.
