« Les huiles végétales restent en hausse et je pense que cela a entraîné le soja plus haut », a estimé Frank Cholly de RJO Futures. L'huile de soja, un de ses dérivés, est substituable avec les autres huiles végétales et leurs prix sont donc liés. Dans le même temps, « les achats de soja continuent de tomber », ont ajouté les courtiers d'Allendale dans une note.
En l'absence de concurrent sur le marché international, du fait de mauvaises récoltes en début d'année en Amérique du Sud, le soja américain bénéficie d'une demande dynamique, notamment chinoise, qui lui a permis de prendre près de 10 % en deux mois. A ce niveau, des doutes commencent toutefois à apparaître parmi les analystes sur la capacité du soja américain à monter plus haut. « La Chine répond à ses besoins immédiats. Ils vont probablement faire une pause pendant un moment et attendre la récolte sud-américaine », a avancé Frank Cholly, anticipant une bascule de la demande vers l'Amérique du sud où les récoltes commenceront en début d'année. « Les prix en Amérique du sud, tels qu'ils sont rapportés, semblent compétitifs avec les prix américains, donc la demande devrait basculer vers là bas », a abondé Jack Scoville de Price Futures dans une note.
Le maïs, qui avait un peu monté la veille dans la foulée du soja, a accusé un léger repli mercredi, ce que les analystes attribuaient à des effets techniques. De son côté, le prix du blé a reculé, toujours plombé par une offre mondiale abondante, sentiment encore renforcé après l'annonce de bonnes récoltes en Australie en début de semaine.
Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en mars, le contrat le plus actif, a terminé mercredi à 3,5800 dollars contre 3,6050 dollars mardi. Le boisseau de blé pour mars, lui aussi le plus actif, s'échangeait à 4,0100 dollars, contre 4,0675 dollars auparavant. Le boisseau de soja pour janvier, là encore le plus échangé, coûtait 10,4900 dollars contre 10,4775 dollars précédemment.
