La production mondiale de blé passe ainsi de 744,7 à 751,2 millions de tonnes (Mt), la récolte australienne passant elle de 28,3 à 33 Mt, à la faveur de très bonnes conditions météo, un chiffre encore légèrement supérieur aux données communiquées cette semaine par le ministère australien.
Parallèlement, les objectifs d'exports australiens sont révisés à 24 Mt, contre 16 Mt l'an dernier, soit + 50 %.
Les Australiens « vont chercher à piquer de petites parts de marché » aux pays européens, selon Gautier Le Mogat, analyste au cabinet Agritel, qui voit se profiler « un peu de pression chez beaucoup de compétiteurs », notamment la Russie et certains voisins de l'ex-empire soviétique, qui pourraient « perdre quelques positions ».
Néanmoins, cette augmentation de 50 % des exportations semble très ambitieuse à Gautier Le Molgat, qui s'interroge sur la capacité logistique du pays, à absorber ce surplus d'export potentiel.
Tendance à des pris bas
La production de maïs est également revue à la hausse, de 1.030,5 à 1.039,7 Mt à la faveur d'estimations revues à la hausse principalement au Brésil (+ 3 Mt à 86,5 Mt) et en Chine (+ 3,5 Mt, pour s'établir à 219,5 Mt).
Ces nouvelles données brésiliennes, plus conformes aux normes du pays, contribuent à installer des « perspectives de marché un peu lourdes », lesquelles risquent d'entraîner « une stabilisation des prix bas sur une longue période », estime Gautier Le Molgat, analyste au cabinet Agritel.
En revanche, dans le cas de ces deux cultures, les perspectives des Etats-Unis sont inchangées.
Enfin, en ce qui concerne le soja, la production mondiale, qui s'établit à 338 Mt, est comparable aux projections du mois dernier.
A noter que la légère augmentation des perspectives de trituration de soja en Union européenne (+ 0,9 Mt) peut être perçue comme une manière de compenser avec cette culture des besoins d'oléagineux non comblés par la production de colza.
