« Le dollar se renforce vraiment, ce qui pèse sur les cours du maïs et du blé», a expliqué Jack Scoville, de Price Futures Group. Le billet vert, dont la force est une mauvaise nouvelle pour les exportateurs américains, évolue à des niveaux sans précédent depuis 14 ans au lendemain de l'annonce par la Réserve fédérale (Fed) de la première hausse de ses taux depuis un an.
En revanche, «face à ce qui devrait être une lourde pression du dollar, le marché du soja tient bon », ont souligné dans une note les experts de la maison de courtage Allendale. «Le marché semble simplement incapable de céder à la pression à la baisse d'une récolte sans précédent aux Etats-Unis et, potentiellement, en Amérique du Sud», ont-ils ajouté.Les semis de maïs et de soja se déroulent actuellement sans problème en Amérique du Sud, quelques inquiétudes météorologiques s'étant dissipées cette semaine en Argentine. Parmi les facteurs de soutien du soja jeudi, « on a pris connaissance d'exportations vraiment bonnes », a avancé M. Scoville, en référence aux chiffres hebdomadaires du ministère de l'Agriculture (USDA) sur les ventes à l'étranger.
« Ceci dit, elles n'étaient pas non plus mauvaises pour les autres produits », les ventes de maïs à l'étranger se révélant notamment meilleures que prévu sans pour autant relancer les cours, a-t-il relativisé. Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en mars, le contrat le plus actif, a terminé à 3,5625 dollars contre 3,6200 dollars mardi. Le boisseau de blé pour mars, lui aussi le plus actif, valait 4,0925 dollars, contre 4,1800 dollars auparavant. Le boisseau de soja pour janvier, là encore le plus échangé, coûtait 10,2900 dollars contre 10,2375 dollars précédemment