Les quatre présidents de commissions parlementaires de l'Irlande, l'Italie, la France et la Pologne ont signé mardi une déclaration qui vise à la simplification de la PAC, au maintien des budgets (malgré le Brexit), à la mise en place d'outils contre la volatilité des marchés agricoles, à la sécurisation du premier pilier (c'est-à-dire les aides directes aux agriculteurs) et la réaffirmation du marché intérieur.
« Pour renforcer la PAC, il faut coopérer (entre Européens, ndlr) afin d'être compétitif pour concurrencer les produits américains et pour protéger les agriculteurs des crises », a déclaré mardi Jerzy Chróscikowski, président de la commission de l'agriculture du Sénat polonais.
Cette initiative a été prise en dépit des dissensions parfois vives sur la politique agricole entre les pays dont sont originaires ces parlementaires. « Nous n'avons pas eu de difficultés majeures, d'abord parce que nous avons commencé les discussions en amont », a expliqué Jean Bizet, sénateur LR et président de la commission des affaires européennes du Sénat.
« Nous sommes tous d'accord pour dire que la priorité est de lutter contre la volatilité des prix », a complété Pat Deering, président de la commission de l'agriculture du Parlement irlandais.
Jean Bizet a également fait valoir que d'autres pays de l'UE pourront se joindre par la suite à cette déclaration commune. « Il faut que les parlements nationaux fassent passer des messages, notre message est extrêmement clair et, à partir de ce message, nous essaierons d'agréger d'autres états membres ».
La prochaine PAC doit entrer en vigueur le 1er janvier 2020 et s'appliquera jusqu'en 2025. Elle a déjà donné lieu à des discussions informelles entre États-membres, notamment lors d'une réunion des ministres européens de l'agriculture l'été dernier à Chambord.