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Aujourd'hui, « il y a une installation pour deux à trois départs » d'exploitants à la retraite, indique-t-il. En conséquence, le nombre d'exploitants agricoles diminue de 1 à 3 % chaque année, alors que celui des salariés augmente. Le régime des exploitants a une dette de 3,8 milliards d'euros, tandis que les salariés agricoles sont déjà intégrés au régime général. Une des raisons pour lesquelles la MSA est favorable à la réforme des retraites, c'est l'enjeu de l'universalité, la logique d'une solidarité nationale. « Le déficit du régime est un déficit technique. Globalement la population française continue à croître. La solidarité et le régime universel valent précisément pour faire en sorte que les mécaniques de solidarité dépassent ces frontières sectorielles », a déclaré le directeur général de la MSA, François-Emmanuel Blanc. « On sera moins, mais il y aura toujours 100 % de Français à faire manger, c'est quoi le sujet ? », a-t-il ajouté.
En attendant, une des demandes de la MSA dans le cadre du prochain projet de loi de finance de la sécurité sociale est que cette dette soit reprise par la Caisse d'amortissement de la dette sociale (Cades), ce qui serait logique, selon la MSA car les exploitants payent le CRDS (Contribution au remboursement de la dette sociale), dont une fraction finance la Cades.