« Cette loi d'avenir pour l'agriculture se doit de marquer un virage, de prendre date, pour être en phase avec les grands enjeux de société, avec une question simple : quelle agriculture veut-on avec combien de paysans ? Il faut se donner les moyens de maintenir des paysans sur l'ensemble du territoire, pour avoir une économie relocalisée, porteuse d'emplois et de vitalité des communes rurales.
Le projet a pour ambition de revisiter l'agriculture, mais avec quels moyens ? Il est temps d’oser :
- Oser enfin un contrôle des structures digne de ce nom auquel n’échappe aucun hectare et qui interdise les fermes-usines comme celle des 1.000 vaches ;
- Oser faire de la formation et de la recherche les berceaux de l'agriculture de demain ;
- Oser donner aux paysans les moyens de s'installer en renforçant le statut du fermage ;
- Oser le pari d’une agriculture riche de sa diversité, riche de ses actifs en donnant un véritable statut à tous ;
- Oser donner à tous les paysans leur véritable place dans les filières pour assurer leur avenir et une alimentation de qualité ;
- Oser se donner les moyens d’une agriculture qui soit en phase avec son environnement ;
- Oser reconnaître que le secteur agricole peut contribuer largement au grand effort national en direction de l’emploi !
L'agriculture française est à un tournant. Soit on continue la tendance à l’industrialisation, à la disparition des paysans, à la dégradation de l’alimentation et de l’environnement, soit on part vers un autre cap, celui de l'avenir, puisque c’est le nom de cette loi, avec des paysans nombreux ! »