Environ 500 tracteurs à Boulogne-sur-mer, du « jamais vu » selon la FDSEA

«  500 tracteurs à Boulogne-sur-mer , c'est du jamais vu. La mobilisation est extrêmement forte, certains agriculteurs ont fait 50 km en tracteur pour venir ici », a déclaré à l'AFP Pascal Dumoutier, en charge de l'élevage à la FDSEA du département, sous une pluie battante devant la sous-préfecture. « En comptant les agriculteurs venus en voiture, on arrive à 1.000, c'est colossal », s'est satisfait le syndicaliste.

Vers midi, il était très difficile de circuler autour de la ville, premier port de pêche français, en raison des très nombreux embouteillages qui paralysaient le trafic. A midi, une délégation de syndicats regroupant la FDSEA, les Jeunes agriculteurs (JA) et l'ADPL (producteurs de lait) a rencontré la préfète Fabienne Buccio à la sous-préfecture. « Mme la préfète a été très attentive à nos remarques. Il n'y a pas eu de réponse claire et officielle mais des interrogations vont être remontées au niveau parisien », a indiqué Pierre Hannebique, président de la FDSEA du département à l'issue de la table ronde. « Je suis à la fois satisfait du nombre de paysans et d'agriculteurs présents ici, mais aussi embêté, car si cette mobilisation a été si forte, cela veut bien dire qu'il y a une grande détresse des agriculteurs et des éleveurs », a-t-il dit.

Vers 14 h, un impressionnant cordon de tracteurs entourait la vieille ville de Boulogne-sur-Mer, qui domine toute la partie basse de la cité portuaire. Parmi les slogans sur les véhicules, on pouvait lire « La mort est dans le pré », « Eleveurs en détresse, territoires en danger » ou bien « la terre nous a nourris, mais demain? ».

La préfecture a confirmé la présence de 485 tracteurs, soulignant que l'opération se déroulait « dans le calme ». Les agriculteurs du Pas-de-Calais protestent notamment contre l'insuffisance du plan d'aide et les nouvelles normes qui leur sont imposées. « On a 1.250 éleveurs qui sont éligibles au plan d'aide de l'administration mais les crédits alloués ne peuvent payer que 325 d'entre eux. On demande des crédits supplémentaires, de l'ordre de 3,5 millions d'euros », a dit Pascal Dumoutier. « En outre, on est confronté à une perpétuelle contrainte de la réglementation. On doit effectuer une nouvelle mise en norme concernant le stockage des effluents d'élevage (eaux usées, ndlr). Les éleveurs ne peuvent plus financer des investissements non productifs et nous demandons un moratoire », a-t-il dit.

Inscription à notre newsletter

NEWSLETTERS

Newsletters

Soyez informé de toute l'actualité de votre secteur en vous inscrivant gratuitement à nos newsletters

MATÉRIELS D'OCCASIONS

Terre-net Occasions

Plusieurs milliers d'annonces de matériels agricoles d'occasion

OFFRES D'EMPLOIS

Jobagri

Trouvez un emploi, recrutez, formez vous : retrouvez toutes les offres de la filière agricole

Réagir à cet article