« Un agent de remplacement, ce n’est pas seulement un vacher. Déjà très flexibles sur les demandes des agriculteurs, nous souhaitons répondre à terme à toutes les sollicitations », explique Julien Marre, président de Service de remplacement France. La fédération nationale regroupant toutes les structures de remplacement agricole tenait son congrès du 17 au 19 mai 2016 à Guéret, dans la Creuse.
Avec la crise agricole, les services de remplacement ont enregistré une baisse d’activité, sans pouvoir la chiffrer précisément. « L’activité liée aux congés maladie ou accidents n’a pas changé. En revanche, les agriculteurs se font remplacer moins longtemps pour prendre des vacances », constate Julien Marre.
Mais la conjoncture agricole difficile ne fait pas renoncer la fédération à ses objectifs prioritaires pour les années qui viennent.
SR France a adopté un manifeste pour un nouveau modèle de développement des services de remplacement. « Il s’agit d’abord de développer notre notoriété. Être agent de remplacement peut être un travail très épanouissant et évolutif. » La structure veut faire de l’agent de remplacement un métier mieux considéré où il est possible d’évoluer et faire carrière.
Des demandes de remplacement de plus en plus variées
L’association souhaite aussi s’adapter à toutes les sollicitations d’agriculteurs. « On veut travailler pour tous les agriculteurs, tous les profils, tous les modes de production et tous les modes de valorisation. Je suis apiculteur. Mais il n’y a pas d’agent apiculteur dans mon secteur pour me remplacer pour cette activité », illustre Julien Marre. Les modes de production se sont diversifiés, tout comme la valorisation des produits, avec la vente directe et la transformation. Pour ces profils, il est plus difficile de trouver un agent parfaitement adapté.
Troisième axe d’amélioration : la qualité du service. SR France va mettre prochainement à la disposition des agriculteurs un compte personnel en ligne leur permettant de faire leurs demandes de remplacement, de mettre à jour les données de l’exploitation et de valider les heures de travail effectuées par les agents.
Plus globalement, les services de remplacement misent sur le numérique pour faciliter les démarches, améliorer la relation avec les agriculteurs et les agents. Outre la gestion en ligne des demandes, la fédération a mis en place une plateforme de formation à distance, de même qu’une plateforme de communication en ligne.
