Comme sur les autres marchés mondiaux, les investisseurs restent sensibles aux incertitudes sur la Chine, l'un des plus gros consommateurs de produits agricoles, les grandes places financières mondiales évoluant en ordre dispersé mercredi après une nouvelle baisse de la Bourse de Shanghai. « Il y a des craintes sur l'avenir de la demande chinoise, même si le pays reste un gros acheteur pour le moment », a noté Jack Scoville, de Price Futures Group, remarquant en outre que les prix étaient depuis mardi sous la pression d'un renforcement du dollar. La force du billet vert, vers lequel reviennent les cambistes après s'être massivement tournés vers l'euro en début de semaine, rend moins intéressants les produits américains à l'étranger.
Dans ce contexte dominé par les autres marchés, les investisseurs obtenaient peu de soutien de l'actualité spécifique à l'agriculture aux Etats-Unis, où « le temps est en ce moment très bon dans le Midwest », d'après Jack Scoville, et laisse donc craindre une offre élevée. Le ministère de l'Agriculture (Usda) avait sur ce plan donné au début du mois un coup au marché en estimant, dans un rapport mensuel sur l'offre et la demande, que les rendements seraient bien meilleurs que prévu pour le maïs et le soja.
Désormais, « le marché pense que les cours n'iront pas plus bas d'ici le rapport de septembre de l'Usda », a rapporté Paul Georgy, de la maison de courtage Allendale. « Toutefois, le consensus, c'est qu'il sera difficile pour le maïs (...) de remonter au dessus de quatre dollars (le boisseau) et pour le soja (...) de dépasser les neuf dollars. »
Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en décembre, le contrat le plus actif, a terminé à 3,7325 dollars contre 3,7700 dollars mardi. Le boisseau de blé pour décembre, désormais le plus actif, valait 4,9425 dollars contre 4,9950 dollars précédemment. Le boisseau de soja pour novembre, lui aussi le plus échangé, coûtait 8,6500 dollars, contre 8,7775 dollars auparavant.
