« Nous estimons en 2016, la production européenne tous blés à 143 Mt, soit un repli de 11 % par rapport à l’année 2015 ». Agritel estime que « ce chiffre va très nettement affecter le niveau des exportations européennes vers les pays tiers », évalué à « 24 Mt, en repli de plus de 30 % ».
La fin des moissons en Europe sonne, pour la France, le pire bilan « depuis plus de 33 ans ». Mais « la France n’est pas la seule à enregistrer une baisse de sa production au sein de l’Union Européenne ».
« La contraction des disponibilités des blés dans l’Union Européenne n’est aujourd’hui pas suffisante pour entraîner une nette hausse des cours », analyse encore le cabinet de conseil. « En effet, malgré cet accident de production en Europe, la moisson chez les 8 principaux exportateurs internationaux est estimée en hausse de 8,5 Mt par rapport au niveau déjà record de 2015. »
Moisson très hétérogène dans l'UE
« Au sein de l’Union Européenne, la situation reste très hétérogène entre les pays du Nord et de l’Ouest et ceux du Sud et de l’Est du continent, note encore Agritel. Ainsi, la Pologne et l’Allemagne, touchées respectivement par une sécheresse et des pluies excédentaires devraient enregistrer une baisse de la production proche de -7 % sur un an. »
« Au Royaume-Uni également, la récolte pourrait se replier de -10 % et revenir à un niveau moyen quinquennal. La France, pays le plus touché, voit sa production (blé dur + blé tendre) chuter de -30 %. »
« A l’inverse, autour de la Méditerranée et de la mer Noire, d’autres pays européens affichent des productions en hausse sur un an. C’est le cas de l’Espagne (+25 %), de l’Italie (+10 %) et de la Roumanie (+9 %). »
