Ce mouvement a débuté mardi soir, avec « une remontée en fin de journée, notamment sur le marché américain », relevait Antoine Gautier, analyste au cabinet ODA, qui rappelait que le blé avait auparavant baissé avec « l'enchaînement de menaces de hausses de taxes » entre la Chine et les Etats-Unis. Ce climat inquiète les opérateurs américains quant au potentiel d'exportation du soja et du maïs vers la Chine, débouché très important pour ces deux cultures.
Peu avant 13 h 30 (11 h 30 GMT) sur Euronext, la tonne de blé regagnait 2,25 euros sur l'échéance de septembre à 174 euros et 2,25 euros également sur celle de décembre à 178,50 euros, pour environ 20 000 lots échangés.
Si le marché semble avoir intégré ces données entre la Chine et les Etats-Unis, « ça risque de bouger encore jusqu'au 6 juillet, date à laquelle les deux pays ont annoncé mettre en place les taxes », estimait Antoine Gautier, pour qui, d'ici là, « les marchés devraient rester très nerveux ». Il relève que, par ailleurs, les fondamentaux pour le blé sont « très porteurs ». Aux Etats-Unis, les indicateurs sont plutôt bons et en ce qui concerne les blés d'hiver, des éléments climatiques haussiers sont à prendre en compte dans le nord et l'est de l'Europe, et surtout en Russie, premier exportateur mondial, ces dernières années.
En France, il semble encore un peu tôt pour mesurer l'impact de la fusariose, un champignon qui bénéficie du climat humide et qui a surtout touché les cultures au sud de la Loire. Le phénomène semble toutefois avoir été stoppé ces derniers jours par un assèchement des conditions climatiques.
La tonne de maïs était également dans le vert, regagnant 1,75 euro sur le contrat d'août à 163,75 euros et 1,25 euro sur celui de novembre à 167 euros, pour un peu plus de 200 lots échangés.
