Si l'euro remontait un peu jeudi face au dollar, il restait dans ses plus bas niveaux depuis 13 mois face au billet vert.
En outre, les marchés compensaient une baisse un peu trop sévère enregistrée lundi, selon des analystes : « le marché du blé a pas mal dévissé après le rapport USDA (du ministère américain de l'agriculture) de vendredi qui était plutôt baissier pour le maïs, certes, mais pas forcément très baissier sur le blé », rappelait Alexandre Boy, analyste en chef du cabinet Agritel dans un entretien à l'AFP. Pour Alexandre Boy, cette « baisse assez violente » n'était « pas forcément très justifiée sur le plan fondamental », et la conjonction avec la baisse de l'euro qu'on a eue depuis quelques jours, favorisant la compétitivité du blé européen à l'exportation, soutenait les cours de ce dernier.
Autre facteur de soutien des céréales, l'annonce de discussions à venir entre les Etats-Unis et la Chine pour reprendre les négociations commerciales a également apporté un regain d'optimisme sur les marchés. Cela bénéficie notamment aux matières premières agricoles, lesquelles avaient pâti de la guerre commerciale sino-américaine ces derniers mois, selon Alexandre Boy.
À 14 h (12 h GMT) sur Euronext, la tonne de blé regagnait 2,50 euros sur l'échéance de septembre, à 207,25 euros, et 2,50 euros également sur celle de décembre, à 210 euros, pour environ 17 700 lots échangés. La tonne de maïs retrouvait également du soutien, regagnant 3 euros sur l'échéance de novembre, à 188 euros, et 3,25 euros sur celle de janvier, à 190,25 euros, pour près de 1 000 lots.
Le rapport USDA publié vendredi avait fortement revu à la baisse les prévisions de production de blé en 2018 pour l'Union européenne et par là-même les perspectives d'exportation. Le ministère américain de l'agriculture avait en conséquence révisé à la baisse également les stocks mondiaux de blé de fin de campagne, mais moins que ce qu'escomptait le marché.
