« Le marché s'enfonce vraiment dans le rouge alors que les ventes destinées à l'exportation sont, pour la deuxième semaine d'affilée, plus faibles que prévu », a souligné Steve Georgy de la maison de courtage Allendale. Selon un rapport du ministère de l'Agriculture, environ 378 000 tonnes de maïs ont été commandées par des acheteurs étrangers lors de la semaine s'achevant le 18 octobre, soit moins que la fourchette basse des prévisions (400 000 tonnes).
Du côté du soja, 213 700 tonnes ont été écoulées, là où les analystes attendaient au moins 300 000 tonnes. Les commandes pour le blé, à 448 600 tonnes, étaient dans la fourchette des prévisions, qui allaient de 200 000 à 500 000 tonnes. Mais « on devrait voir les ventes de blé à l'étranger décoller bien plus que cela dans la mesure où la Russie a produit bien moins que l'an dernier », a estimé Dan Cekander de DC Analysis. « Il n'est pas encore exclu que les exportations de blé américain s'améliorent dans les semaines à venir, mais les courtiers en ont marre d'attendre », a-t-il ajouté.
La hausse du dollar face aux principales devises pesait aussi, selon lui, sur le marché, le renchérissement du billet vert rendant en effet plus chers les produits américains pour les acheteurs munis d'autres monnaies. Par ailleurs « la météo s'annonce plutôt bonne pour les prochaines semaines, ce qui devrait permettre aux moissons d'avancer à bon rythme », selon Steve Georgy.
Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en décembre, contrat le plus échangé, a terminé jeudi à 3,6100 dollars contre 3,6825 dollars la veille. Le boisseau de blé pour décembre a clôturé à 4,8725 dollars contre 4,9950 dollars mercredi. Le boisseau de soja pour novembre, également le contrat le plus échangé, a fini à 8,4175 dollars contre 8,5025 dollars à la précédente clôture.
