« On est venus chercher des beaux points techniques d'achat », a souligné Gautier Le Molgat, analyste au cabinet Agritel. Il a rappelé toutefois que le marché demeurait loin des niveaux de prix les plus bas atteints à la mi-mars, en-dessous des 175 euros la tonne.
L'Égypte a tout de même profité de ce repli du début de semaine pour lancer un appel d'offres en blé pour chargement à cheval sur juillet et août. « Il sera une nouvelle fois intéressant de suivre les niveaux de prix qui seront retenus, et de voir quel écart de prix s'affiche entre les offres françaises, s'il y en a, et celles de la mer Noire », a souligné le cabinet Agritel. « On n'est pas mal en termes de prix FOB ("Free on board", sans les frais de transport et afférents), mais avec le fret, on a du mal à être compétitifs avec les origines russes », a commenté Gautier Le Molgat, analyste au cabinet Agritel.
Autre appel d'offres, celui de la Tunisie pour l'achat de 176 000 tonnes de blé meunier sur août-septembre.
La Coceral, association européenne du commerce des céréales, a publié de nouvelles projections de récolte de blé tendre pour 2020/21 : sans surprise, elle table sur une récolte en nette baisse par rapport à l'an dernier pour l'UE à 27, à 117,7 millions de tonnes (130,5 Mt en 2019/20), rapportait Inter-Courtage. Elle prévoit notamment une récolte française en baisse de 7,5 Mt, à 32 Mt.
En Allemagne, l'association des coopératives DBV estime que la récolte de blé devrait baisser de 3,7 % cette année, à 22,21 Mt (23 Mt précédemment).
À 13 h (11 h GMT) sur Euronext, la tonne de blé tendre progressait de 1,50 euro sur l'échéance de septembre à 181,75 euros, et de 1,25 euro sur l'échéance de décembre à 183,75 euros, pour un peu plus de 13 000 lots échangés.
La tonne de maïs, elle, était en hausse de 75 centimes sur le contrat d'août à 166,50 euros, et de 25 centimes sur le contrat de novembre à 161,75 euros, pour un peu moins de 150 lots échangés.