Rebond technique pour le blé, les exportations revues à la hausse

Les exportations de blé de l'UE vers les pays tiers progressent de 180 000 tonnes par rapport au mois de janvier, à 7,45 millions de tonnes (Mt). « La baisse des exports de la céréale vers l'Union européenne a permis de retrouver des volumes disponibles vers les pays tiers en blé et orge », a commenté le cabinet Inter-Courtage dans une note publiée jeudi. FranceAgriMer a également augmenté les quantités de grains disponibles, compte tenu notamment d'une légère révision à la hausse de la récolte 2020 par le ministère de l'agriculture.

S'il y a un pays qui a tiré les exportations céréalières françaises ces derniers mois, c'est la Chine, qui a absorbé 40 % des ventes de blé vers les pays tiers, a rappelé Philippe Heusele, président de France Export Céréales, lors d'un point presse organisé par FranceAgriMer pour présenter ces nouveaux bilans. Un poids sur les marchés agricoles mondiaux qui risque fort, selon lui, de s'accentuer dans les années à venir, compte tenu d'une « autonomie alimentaire souhaitée par les autorités chinoises » qui « va se dégrader », a estimé M. Heusele. « Elle est peut-être maintenant, tous grains confondus, de l'ordre de 90 % et les experts chinois l'estiment plutôt à 80 % dans quelques années », a-t-il ajouté.

Inquiétudes liées au froid sur les cultures

Concernant l'état des cultures en cours, « des inquiétudes se profilent en France sur les semis précoces d'orges de printemps, avec des températures qui ne devraient remonter qu'à compter de dimanche prochain », a indiqué le cabinet Agritel dans une note. « C'est encore très tôt » pour s'en inquiéter, a estimé de son côté Benoît Piètrement, président du conseil spécialisé grandes cultures de FranceAgriMer. Pour les blés et plus largement les cultures semées cet hiver, il a indiqué n'avoir « pas d'inquiétude particulière » à ce stade. « Il faudra attendre la sortie d'hiver, le risque n'est pas tant en France, il est plus global, aujourd'hui, et se situe surtout aux États-Unis », a renchéri Marion Cassagnou, analyste au cabinet Agritel.

Vers 13 h 00 (12 h 00 GMT) sur Euronext, la tonne de blé tendre progressait de 1,25 euro sur l'échéance de mars à 222,75 euros, et d'un euro sur l'échéance de mai à 217,50 euros, pour environ 21 000 lots échangés. La tonne de maïs, elle, progressait d'un euro sur le contrat de mars à 218 euros et de 75 centimes sur l'échéance de juin à 212,25 euros, pour environ 700 lots échangés.

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