A lors que la moisson du blé avance dans le centre et le nord de l'Argentine, les rendements sont « bien en-dessous » des rendements historiques, annonçait le 21 octobre la Bourse des céréales de Buenos Aires dans son panorama hebdomadaire.
La campagne a été marquée par un déficit hydrique important, et la Bourse de commerce s’attend à des baisses de performance de l’ordre de 20 à 50 %. Elle « a d’ailleurs retiré deux points à ses notations de "bon à excellent", qui retombent à 44 % (10 % l’an dernier) », souligne Marius-Garrigue sur Terre-net.
De fait, la récolte a bien avancé dans les zones productrices du Nord : la Noa (Nord-ouest) et la Nea (Nord-est).
Pour la première, les rendements enregistrés varient entre 4 et 15 q/ha, pour une moyenne de 8,7 q/ha. C’est 17,9 % de moins que le rendement moyen des cinq dernières campagnes. Dans la Nea, la moyenne est pour l’instant de 11,1 q/ha, avec des rendements moins hétérogènes (entre 10 et 15 q/ha) mais 31,3 % inférieurs à la moyenne de ces cinq dernières années.
Dans la zone agricole du centre du pays, le manque de pluie pendant le stade végétatif a occasionné des « pertes irréversibles de rendements », note la Bourse de des céréales, mais la météo propice de ces jours-ci pourrait limiter les dégâts.
Et sur la frange Sud, les attentes de rendements restent élevées mais l’état sanitaire est jugé préoccupant, avec des problématiques de rouille et de pucerons.
L’Argentine s’attend pour l’instant à une production de blé de 19,2 millions de tonnes (Mt) et un rendement total moyen de 29,9 q/ha pour 2021/22, contre 17 Mt et 28,20 q/ha sur 2020/21.