La Bourse des céréales de Rosario estime que les surfaces implantées en blé d’hiver en Argentine sur le cycle 2022/23 seront en baisse de 200 000 hectares par rapport à 2021/22, s’établissant à 6,5 Mha.
Cette diminution s’explique notamment par le coût élevé des intrants et les difficultés d’approvisionnement, mais aussi par le climat, les restrictions à l’export mises en place par le pays et des intentions de semis plus importantes en orge, principale céréale concurrente du blé au sud de la région agricole argentine.
« Les marges brutes en blé reculeraient de 13 % par rapport à la campagne précédente, chiffre la Bourse des céréales, quand elles chuteraient de 7 % pour l’orge fourragère et de 3 % pour l’orge brassicole ».
Même si la superficie implantée en blé en 2022/23 baisse comme annoncé de 3 % sur un an, elle resterait supérieure à la moyenne quinquennale (6,3 Mha).
À cause des surfaces et des rendements qui s’annoncent en recul, le principal bassin producteur de blé en Argentine pourrait accuser une chute de production de 25 %, passant de 7,8 Mt en 2021/22 à 5,8 Mt en 2022/23. « Les semis reculeraient de 10 % et l’utilisation d’engrais diminuerait de 20 % », précise l’agence Reuters.