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Malgré une baisse de 5,4 % de la surface cultivée suite aux dégâts du gel l’hiver dernier, la production française s’inscrit dans la moyenne des cinq dernières années et serait supérieure à celle de 2011. Les bons rendements attendus compenseraient ainsi le potentiel perdu durant cet hiver en surfaces. Au final, la France peut compter sur une capacité de production équivalente à la campagne actuelle, qui lui a permis d’exporter 7,5 milliards d’euros de céréales.
Orge et Colza Le ministère de l’Agriculture évalue à 5,7 millions de tonnes la récolte d’orge d’hiver (-28 % sur 2007/2011) et à 4,8 Mt, celle de colza, en recul de 10 % par rapport au niveau élevé de 2011. |
Pouvoir compter sur le blé français
« Produire plus pour la croissance et produire plus pour l’environnement » : Jean-François Isambert, secrétaire général de l’Agpb, le nouveau gouvernement et le ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, partagent la même ambition.
La section spécialisée de la Fnsea souhaite en effet que la filière blé retrouve le chemin de la croissance avec une augmentation de 20 % des rendements en 20 ans en adoptant des pratiques culturales favorables pour l’environnement.
Elle compte sur Arvalis-institut du végétal et sur l’Inra pour créer des variétés de blé résistantes aux maladies et aux aléas climatiques de plus en plus nombreux.
Mais sans remettre en cause les objectifs Ecophyto 2018, l’Agpb est en revanche persuadée que c’est en se basant sur la responsabilisation des céréaliers que la réduction de 50% de l’emploi des produits de protection des plantes deviendra une réalité. « L’approche selon laquelle il n’y aurait pas de salut pour l’environnement au dehors de restrictions d’utilisation des intrants, quitte à en compenser budgétairement les effets sur la production et les revenus, n’est pas fondée », défend l‘Agpb.
Les céréales perdent leur Bourse ! Du jamais vu depuis 600 ans! Le Syndicat général de la Bourse de Commerce de Paris doit quitter les 200 m2 de bureaux qu’il occupait rue de Viarmes, pour les restituer à la Chambre de commerce et de l’industrie de Paris. « C’est l’identité d’une filière exportatrice qui est en jeu et où se retrouvent, depuis six siècles, l’ensemble de ses acteurs, du trader au producteur en passant par les stockeurs et les assureurs », assure Beaudouin Delforge, son président. Présente depuis 600 ans au cœur de Paris, dans le quartier de halles, envisager la délocalisation du syndicat et de la chambre arbitrale internationale en banlieue compromet, selon lui, la pérennité de cette instance représentative. |